Réseaux irrigation

Tuyaux et raccords irrigation

Les tuyaux pour réseaux d’eau potable 

Les canalisations peuvent se présenter sous forme de tuyaux, barres, couronnes ou tourets.

Les tuyaux disposent d’une emboîture (partie femelle) et d’un bout lisse (mâle). Le tube dispose de deux bouts lisses. Le raccordement diffère donc selon les produits avec la nécessité d’utiliser un manchon de raccordement ou pas.

Les caractéristiques mécaniques des canalisations et raccords sont primordiaux pour la pérennité du réseau. En effet, elles doivent résister à des contraintes mécaniques et chimiques internes et externes. En interne, les pressions de fonctionnement peuvent être très importantes et les eaux véhiculées peuvent avoir des propriétés chimiques plus ou moins agressives. En externe, l’impact des charges roulantes, les mouvements de terrain ou les natures chimiques des sols peuvent affecter la structure des canalisations et ou les revêtements extérieurs. En plus de l’aspect économique, le choix d’une solution dépendra de ces contraintes.

Les caractéristiques des tuyaux AEP
Les terminologies concernant les diamètres des canalisations diffèrent selon la nature de la canalisation :

Pour la fonte, on spécifie le Diamètre Nominal (DN) qui correspond au diamètre intérieur de la canalisation
DN60, 80, 100 , 125, 150, 200, 250, 300, 350, 400, 450, 500, 600….
Pour le PVC et le PEHD, on spécifie le Diamètre Extérieur (DE ou Ø) qui correspond au diamètre extérieur de la canalisation
Ø25, 32, 40, 50, 63, 75, 90, 110, 125, 140, 160, 180, 200, 225, 250, 280, 315, 355, 400, 450, 500, 630…

Sectionnement

Sectionnement : pour des interventions rapides sur le réseau d’eau

Définissant le fait d’intervenir sur le réseau d’eau et de procéder à la coupure d’eau, le sectionnement est réalisé au moyen de robinet-vannes ou de robinets à papillon.
Les organes de sectionnement, composés par les robinets-vannes et par les robinets à papillons permettent d’interrompre la distribution en eau sur un tronçon de canalisations. Ce sectionnement peut intervenir dans le cadre d’opérations courantes d’exploitations, soit dans le cadre d’opérations d’urgence.

Les robinets-vannes sont conçus pour répondre à une fonctionnalité principale à savoir assurer une étanchéité et une manœuvrabilité optimale indépendamment du fluide. Pour ce faire, elles doivent avoir d’excellentes caractéristiques en termes de :

  • Couple de serrage réduit
  • Perte de charge limitée
  • Durabilité (revêtement et cycle de fermeture)

Les robinets-vannes peuvent être installés en extérieur, enterrés, dans les chambres de vannes ou dans les bâtiments.

On rencontre sur les robinets-vannes deux types d’encombrement. On parle alors de vannes longues et de vannes courtes.

Le robinet de prise en charge tout comme le robinet-vanne sont équipés d’un carré 30X30 pour être manipulables depuis l’extérieur grâce à une clé de manœuvre.

Le robinet-vanne peut servir dans la distribution d’eau, la défense incendie, l’irrigation et dans l’assainissement.

Cette vanne doit répondre à des certifications comme la norme française NF et être certifiée ACS (attestation de conformité sanitaire). La fermeture est soit de type sens horaire, soit de type antihoraire.

Ces vannes peuvent être dans une chambre de vanne pour être accessibles. Elles présentent soit des configurations standards, entrées et sorties de même diamètre, soit des configurations 3 ou 4 voies.

Elles peuvent être manœuvrées par des clés de manœuvre (ou clés de barrage) quand elles sont enterrées ou équipées d’un volant lorsqu’elles se trouvent en chambre. Certaines sont également équipées d’une motorisation.

En ce qui concerne la défense incendie, les robinets-vannes doivent répondre le plus souvent à la certification qualité FM (certification américaine) et peuvent être équipés de poteau indicateur indiquant l’état d’ouverture du robinet-vanne.

Ce qui reste essentiel, pour l’installation d’un robinet-vanne, c’est la bride et son type de gabarit (ISO PN) pour pouvoir l’installer correctement sur le réseau.

Certaines versions présentent entrée/sortie à bout mâle  lisse en PEHD à souder.

Les pièces de raccordement 

Pour assurer la maintenance sur un réseau dans des chambres, l’utilisation de pièces de montage et d’interventions permet aux techniciens d’accéder à des appareils de robinetterie nécessitant de l’entretien.
Dans les chambres, l’entretien ou le remplacement des appareils de robinetterie (vannes, appareils de régulations…) nécessite parfois un démontage. Pour permettre aux techniciens d’opérer, il est indispensable d’utiliser des pièces de montage et d’intervention pour ainsi désaccoupler l’installation. Ces pièces se montent sur tous types de canalisations et permettent d’installer de façon non définitive différents appareils équipés de bride. 

Pour toute installation, il est nécessaire de connaitre le gabarit de bride des différents appareils afin de pouvoir monter les pièces de raccordement adaptées.

Les brides sont réglementées par la norme ISO PN qui définit le diamètre, le nombre de trous, l’entraxe et le diamètre des trous.

Selon la norme EN 1092-1 communément utilisée dans l’eau potable, il existe 6 grandes catégories fonction de la tenue en pression :

  • ISO PN10
  • ISO PN16
  • ISO PN25
  • ISO PN40
  • ISO PN63
  • ISO PN100

Pour l’industrie ou les applications de type haute pression, la norme utilisée est la ANSI B1 6,5. Il existe 3 grandes catégories :

  • ANSI 150 – ISO PN20
  • ANSI 300 – ISO PN50
  • ANSI 600 – ISO PN100

Sur les pièces, les brides peuvent être fixes ou orientables.

L’étanchéité de deux pièces à bride est assurée par un joint ainsi qu’un ensemble de boulons tout deux fonction du gabarit de bride ISO PN. Il est préconisé d’appliquer un serrage en croix des boulons pour obtenir une compression égale du joint.

Se référer aux tableaux des dimensions de bride.

Protection et régulation des réseaux d’eau potable

Stratégiques pour éviter que les réseaux d’eau soient soumis à de grosses détériorations, les pièces de protection et de régulation sont essentielles pour en garantir le bon fonctionnement.
Pour assurer une distribution ininterrompue de l’eau, il est indispensable d’installer différents appareils permettant de se prémunir de lourdes dégradations en cas de rupture de canalisation, de surpression. Il existe des appareils accessibles dans des chambres pour pouvoir effectuer une maintenance préventive. Ces appareils ont pour objectif de réguler et de protéger le réseau.

Sur l’ensemble du cycle de l’eau, captage, usine de potabilisation, distribution et assainissement, un ensemble d’appareils de robinetterie est nécessaire pour garantir le bon fonctionnement :

  • Robinet flotteur
  • Filtre
  • Clapet anti-retour
  • Soupape
  • Ventouse
  • Vanne de régulation de débit, de pression, d’altimétrie

Robinetterie de protection

Au cours de son transport dans un réseau de distribution, l'eau potable est exposée à des variations de débit et de pression. Ces phénomènes peuvent engendrer des inversions du sens normal de circulation de l'eau, sous l'effet de chutes de pression en amont (dépressions) ou de refoulements en aval (contre-pressions). C'est ce que l'on appelle un retour d'eau. Il y a alors un risque d'introductions, dans le réseau, de substances ou de fluides indésirables, voire toxiques ou contaminés par des germes microbiens.

Une analyse de l’installation, des risques encourus et de la nature des fluides doit être faite en amont de l’installation afin de s’assurer d’avoir les solutions les plus adaptées pour contrôler les risques multiples rencontrés sur les réseaux d’eau potable : 

  • Protection contre les pollutions 
  • Maintenir la pression
  • Contrôle des fuites 

Arrosage

Les bouches d’arrosage

En version incongelable ou non incongelable, les bouches d’arrosage sont des appareils de puisage permettant le branchement au niveau du sol du matériel mobile des services de voirie. Elles existent en DN 25 et DN 40.

Ces bouches d’arrosage permettent de prélever de l’eau pour nettoyer des surfaces ou arroser des jardins. On les utilise par exemple dans le cadre de l’arrosage des jardins publics, des parcs ou pour le nettoyage des lieux publics.

Il est possible d’équiper les bouches d’arrosage d’un système venant estimer le volume consommé. Ce système permet donc d’améliorer le rendement du réseau en attribuant les volumes à une consommation.

Quels sont les différents modèles de bouches d’arrosage ? 

Bouches d’arrosage BAYARD 

Bouches DN 25 - série D3 15 :

  • Coffre ovale,
  • Commande par potence ou carré de 15x15,
  • Raccord de sortie G3/4, G1, symétrique DN 25, ou express DN 25,
  • Vidange automatique à piston pour la version incongelable,
  • Double guidage du clapet,
  • Protection anticorrosion par revêtement intérieur/extérieur.

Bouches DN 40 - série D3 20 et D3 25 :

  • Coffre ovale ou coffre rectangulaire à dégagement latéral avec bavette inclinée ou droite,
  • Coffre orientable sur 360° pour la version incongelable,
  • Commande par carré conique 13x13 à 15x15,
  • Raccord de sortie symétrique DN40 ou fileté M55x3,
  • Vidange automatique à piston pour la version incongelable,
  • Coude à bride tournante pour la version incongelable,
  • Double guidage du clapet,
  • Protection anticorrosion par revêtement intérieur/extérieur

Les compteurs d’eau : des outils de mesure et de facturation précis

De petit ou gros calibre, volumétrique, vitesse à jet unique ou multiples ou à ultrasons, le compteur est un élément essentiel pour pouvoir mesurer la consommation d’eau et la facturer. Utilisant de nombreuses technologies il se fait de plus en plus précis.

Utilisant plusieurs technologies existantes, le compteur d’eau est un outil de mesure et de facturation situé à l’intérieur du regard ou de la borne compteur d’eau. Compteur d’eau volumétrique, vitesse, à ultrasons et compteurs électromagnétiques, chaque technologie apporte son lot de particularités. En revanche, quelle que soit la technologie, ces compteurs, en charge de la facturation doivent répondre à la norme M.I.D (directive sur les instrument de mesure). Cette dernière certifie une certaine qualité de métrologie et permet de passer à la facturation à la suite d’une simple lecture des index.